De 1992 à 2015, j’ai poursuivi une recherche au Cap, en Afrique du Sud, portant sur les fêtes du Nouvel an, consistant en compétitions de troupes de carnaval (Klopse), de chœurs masculins (Malay Choirs) et de fanfares chrétiennes (Christmas Choirs). Au cours de cette recherche, j’ai enregistré de nombreux entretiens, filmé et photographié les manifestations festives et leurs préparatifs, collecté ...de la documentation imprimée, tous matériaux qui ont servi à la rédaction de nombreux textes en français et en anglais, qu’un film documentaire et un CD ont complétés. Cet article retrace les conditions dans lesquelles j’ai effectué cette recherche au long cours. Il souligne le partenariat indispensable avec des acteurs importants de ces fêtes ainsi que ses implications. Il indique enfin comment la documentation a été collectée puis déposée aux archives d’un centre de documentation musicale en Afrique du Sud.
Avertissement. Les documents et clichés présentés ici ne constituent qu’une partie de la documentation collectée au cours de ma recherche. S’agissant de la presse et des photos, j’ai opéré une sélection en choisissant ce qui me paraissait le plus représentatif et ce qui, dans une succession chronologique, pouvait rendre compte de l’évolution des fêtes du Nouvel An au Cap et de leurs significations sociales voire politiques. Je conserve évidemment le reste de cette documentation.
La totalité des coupures de presse peut être consultée à la South African Library du Cap. On peut trouver sur internet et dans certains livres (en particulier, le superbe : John Edwin Mason, One Love, Ghoema Beat, Inside the Cape Town Carnival, Cape Town, Struik Travel & Heritage, 2010) bien d’autres photos. Les documents imprimés sont divers et ne constituent pas des collections cohérentes ; ici encore, j’ai sélectionné ceux qui me paraissaient les plus pertinents pour comprendre la vie des acteurs des fêtes du Nouvel an (carnavaliers, responsables de troupes et de chœurs, organisateurs de carnavals et de compétitions). On trouvera donc des documents internes aux boards organisateurs, aux klopse, aux Malay Choirs et aux Christmas Choirs, ainsi que ceux qui rappellent l’importance de l’association MAPP dans la lutte culturelle et musicale cotre l’apartheid. En revanche, j’ai choisi de ne pas inclure des enregistrements ou des transcriptions d’entretiens. Ceux-ci ont été recueillis avec le consentement oral des interlocuteurs — sans signature d’un quelconque formulaire d’autorisation — qui avaient au préalable été informés du but de mon travail et du cadre dans lequel je l’effectuai. Ils reposaient donc sur un agrément m’autorisant à utiliser les propos tenus pour ma recherche et ses débouchés imprimés mais il n’a jamais été question qu’ils soient plus largement diffusés. On en trouvera des extraits significatifs dans les trois ouvrages que j’ai consacrés aux fêtes et musiques du Cap. La totalité des enregistrements de ces entretiens et leurs transcriptions ont été déposés à DOMUS où ils pourraient éventuellement être consultés. Cette prudence, peut-être excessive, est motivée par le fait que les fêtes du Nouvel An ont longtemps fait l’objet de contestations critiquant le comportement des membres des klopse (d’autant plus qu’ils ont été, à un moment ou à un autre, nommés coons ou minstrels), mésinterprétés par des personnes nourries de préjugés de classe, d’une conception victorienne de la décence et ignorant l’universalité des rituels du renouveau, les costumes, les musiques et les langages du corps illustrés par d’autres carnavals à travers le monde et qu’il m’est arrivé d’être moi-même critiqué pour les traiter avec sérieux.
nakala:title | fr | Le Cap (Afrique du Sud), fêtes, musiques, « identités », politique: Sources et documents | |
en | Cape Town (South Africa), festivals, music, ‘identities’, politics: Sources and documents | ||
dcterms:description | fr |
De 1992 à 2015, j’ai poursuivi une recherche au Cap, en Afrique du Sud, portant sur les fêtes du Nouvel an, consistant en compétitions de troupes de carnaval (Klopse), de chœurs masculins (Malay Choirs) et de fanfares chrétiennes (Christmas Choirs). Au cours de cette recherche, j’ai enregistré de nombreux entretiens, filmé et photographié les manifestations festives et leurs préparatifs, collecté de la documentation imprimée, tous matériaux qui ont servi à la rédaction de nombreux textes en français et en anglais, qu’un film documentaire et un CD ont complétés. Cet article retrace les conditions dans lesquelles j’ai effectué cette recherche au long cours. Il souligne le partenariat indispensable avec des acteurs importants de ces fêtes ainsi que ses implications. Il indique enfin comment la documentation a été collectée puis déposée aux archives d’un centre de documentation musicale en Afrique du Sud. Avertissement. Les documents et clichés présentés ici ne constituent qu’une partie de la documentation collectée au cours de ma recherche. S’agissant de la presse et des photos, j’ai opéré une sélection en choisissant ce qui me paraissait le plus représentatif et ce qui, dans une succession chronologique, pouvait rendre compte de l’évolution des fêtes du Nouvel An au Cap et de leurs significations sociales voire politiques. Je conserve évidemment le reste de cette documentation. La totalité des coupures de presse peut être consultée à la South African Library du Cap. On peut trouver sur internet et dans certains livres (en particulier, le superbe : John Edwin Mason, One Love, Ghoema Beat, Inside the Cape Town Carnival, Cape Town, Struik Travel & Heritage, 2010) bien d’autres photos. Les documents imprimés sont divers et ne constituent pas des collections cohérentes ; ici encore, j’ai sélectionné ceux qui me paraissaient les plus pertinents pour comprendre la vie des acteurs des fêtes du Nouvel an (carnavaliers, responsables de troupes et de chœurs, organisateurs de carnavals et de compétitions). On trouvera donc des documents internes aux boards organisateurs, aux klopse, aux Malay Choirs et aux Christmas Choirs, ainsi que ceux qui rappellent l’importance de l’association MAPP dans la lutte culturelle et musicale cotre l’apartheid. En revanche, j’ai choisi de ne pas inclure des enregistrements ou des transcriptions d’entretiens. Ceux-ci ont été recueillis avec le consentement oral des interlocuteurs — sans signature d’un quelconque formulaire d’autorisation — qui avaient au préalable été informés du but de mon travail et du cadre dans lequel je l’effectuai. Ils reposaient donc sur un agrément m’autorisant à utiliser les propos tenus pour ma recherche et ses débouchés imprimés mais il n’a jamais été question qu’ils soient plus largement diffusés. On en trouvera des extraits significatifs dans les trois ouvrages que j’ai consacrés aux fêtes et musiques du Cap. La totalité des enregistrements de ces entretiens et leurs transcriptions ont été déposés à DOMUS où ils pourraient éventuellement être consultés. Cette prudence, peut-être excessive, est motivée par le fait que les fêtes du Nouvel An ont longtemps fait l’objet de contestations critiquant le comportement des membres des klopse (d’autant plus qu’ils ont été, à un moment ou à un autre, nommés coons ou minstrels), mésinterprétés par des personnes nourries de préjugés de classe, d’une conception victorienne de la décence et ignorant l’universalité des rituels du renouveau, les costumes, les musiques et les langages du corps illustrés par d’autres carnavals à travers le monde et qu’il m’est arrivé d’être moi-même critiqué pour les traiter avec sérieux. |
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en | For more than twenty years (from 1992 till 2015) I did research on the New Year Festivals which are organised at the beginning of every year in Cape Town (South Africa). These festivals include three series of competitions: between carnival troupes named Klopse (from the English clubs), between male choirs called Malay Choirs and between Christian brass bands known as Christmas Choirs or Christmas Bands. In the course of this research I conducted a great number of interviews, videoed and photographed the festivals and their preparations, collected many printed documents on which I based several articles, book chapters and books (in English and in French); I also recorded a CD with a local choir singing for the Klopse as well as for the Malay Choirs and produced a video documentary on the 1994 edition of the festival. In this paper I explain the conditions in which I conducted this research, underlining the importance of the partnership I entered into with major actors of the festivals, and signal the implications of such partnerships. I also discuss the conditions in which my documentation was constituted and why most of it was deposited with a South African musical archive. | ||
dcterms:spatial | dcterms:ISO3166 | ZA | |
dcterms:subject | fr | Le Cap (Afrique du Sud) | |
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en | Cape Town (South Africa) | ||
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