Exploitation et commercialisation de la pourpre dans l’Empire romain, par Christine Macheboeuf
La teinture pourpre marine tirée des coquillages appelés communément Bolinus brandaris, Hexaplex trunculus et Purpura haemastoma fut exploitée de l’âge de Bronze au milieu du XVe siècle après J.-C. Mais, c’est indéniablement du IIe siècle après J.-C. au Ve siècle après J.-C. que la production de pourpre fut la plus intensive. Les Romains furent en effet très attirés par cette teinture animale qui ...était à l’origine symbole de pouvoir. Ainsi, les élites dépensèrent des sommes folles afin de pouvoir porter des vêtements pourpres dont les auteurs anciens n’eurent de cesse de vanter la beauté.
Ce travail sur l’exploitation et la commercialisation de la pourpre dans l’Empire romain suit la chaîne de production de la teinture pourpre, de la pêche à la vente des produits finis. C’est ainsi que sont évoqués tout d’abord la pêche aux murex, les différents moyens de les conserver vivants et les traitements qu’ils recevaient afin de livrer leur suc tinctorial. La fabrication de la teinture est détaillée étape par étape et les écrits anciens sonnt éclairés par les résultats de l’archéologie expérimentale. Une hypothèse de travail sur les causes des différences de couleurs du suc tinctorial des murex selon leur localisation géographique est évoquée et celle-ci amène à étudier l’ars purpuraria et les nombreuses couleurs créées par les teinturiers. Les ateliers côtiers qui sont les principaux lieux producteurs de pourpre font l’objet d’une étude détaillée au terme de laquelle une reconstitution est proposée. Le statut des hommes, des pêcheurs aux teinturiers, ayant exercé leur activité au sein de ces ateliers sont exposés et la gestion des ateliers producteurs impériaux est abordée. Pour finir, les résultats de nos expériences sur la conservation du suc tinctorial permettent d’évoquer la possibilité de teindre en pourpre à l’intérieur des terres. À cette occasion, sont étudiés les acteurs de cette production ainsi que les métiers et les lieux liés à la commercialisation de la pourpre.
nakala:title | fr | Exploitation et commercialisation de la pourpre dans l’Empire romain, par Christine Macheboeuf | |
dcterms:creator | Christine Macheboeuf | ||
dcterms:description | fr |
La teinture pourpre marine tirée des coquillages appelés communément Bolinus brandaris, Hexaplex trunculus et Purpura haemastoma fut exploitée de l’âge de Bronze au milieu du XVe siècle après J.-C. Mais, c’est indéniablement du IIe siècle après J.-C. au Ve siècle après J.-C. que la production de pourpre fut la plus intensive. Les Romains furent en effet très attirés par cette teinture animale qui était à l’origine symbole de pouvoir. Ainsi, les élites dépensèrent des sommes folles afin de pouvoir porter des vêtements pourpres dont les auteurs anciens n’eurent de cesse de vanter la beauté. Ce travail sur l’exploitation et la commercialisation de la pourpre dans l’Empire romain suit la chaîne de production de la teinture pourpre, de la pêche à la vente des produits finis. C’est ainsi que sont évoqués tout d’abord la pêche aux murex, les différents moyens de les conserver vivants et les traitements qu’ils recevaient afin de livrer leur suc tinctorial. La fabrication de la teinture est détaillée étape par étape et les écrits anciens sonnt éclairés par les résultats de l’archéologie expérimentale. Une hypothèse de travail sur les causes des différences de couleurs du suc tinctorial des murex selon leur localisation géographique est évoquée et celle-ci amène à étudier l’ars purpuraria et les nombreuses couleurs créées par les teinturiers. Les ateliers côtiers qui sont les principaux lieux producteurs de pourpre font l’objet d’une étude détaillée au terme de laquelle une reconstitution est proposée. Le statut des hommes, des pêcheurs aux teinturiers, ayant exercé leur activité au sein de ces ateliers sont exposés et la gestion des ateliers producteurs impériaux est abordée. Pour finir, les résultats de nos expériences sur la conservation du suc tinctorial permettent d’évoquer la possibilité de teindre en pourpre à l’intérieur des terres. À cette occasion, sont étudiés les acteurs de cette production ainsi que les métiers et les lieux liés à la commercialisation de la pourpre. |
|
en |
Sea Purple dye, extracted from the shells usually called Bolinus brandaris, Hexaplex trunculus and Purpura haemastoma was exploited from the Bronze Age till the middle of the XVth century AD. Yet, its production was indeniably the most intensive from the second to the fifth century AD. Indeed, the Romans were strongly attracted by this animal dye which was originally a symbol of power. Consequently, the elite spent huge amount of money to wear purple clothes of which the ancient authors continually praised the beauty. This essay about the exploitation and the selling of purple in the Roman Empire follows the manufacturing process of its production, from fishing to the selling of finished goods. That is how the murex fishing are mentioned as well as the different means to preserve them alive and the treatments they received to reveal their dyeing juice. The manufacture of the dye is detailed step by step and the ancient writing enlightened by the constant efforts of experimental archeology. A working hypothesis about the causes of the color differences of the dyeing juice of the Murex depending on their geographic location is brought about and leads to study the ars purpuraria as well as the numerous colors created by the dyers. It is a thorough study focused on the shore workshops which are the main spots producing purple, it also displays a detailed reconstruction. The status of men, from the fishermen to the dyers who have worked in these workshops are exposed and the management of the imperial producer worshops is broached. Lasly, the conclusions of our experiments on the preservation allow us to evoke the possibility to dye in purple inland. It is the opportunity to study the actors of this production as well as the different professions and places connected to the selling of purple. |
||
dcterms:subject | en | purpurissum | |
en | taberna purpuraria | ||
en | officina | ||
en | Purpurarius | ||
en | mercator | ||
en | negociator | ||
en | πορφυροπώλης | ||
en | retail sale | ||
en | edict of the Maximum | ||
en |
imperial monopoly
|
||
en | Ars purpuraria | ||
en | ostrum | ||
fr | pourpre | ||
fr | coquillages | ||
fr | murex | ||
fr | teinture | ||
fr | artisans | ||
fr | purpurarii | ||
fr | archéologie expérimentale | ||
fr | commerce | ||
fr | symbole | ||
fr | Empire romain | ||
fr | Antiquité | ||
fr | Production | ||
fr | Ars purpuraria | ||
fr | ostrum | ||
fr | fermentation | ||
fr | vat | ||
fr | recette | ||
fr | Pline l’Ancien | ||
fr | atelier producteur côtier | ||
fr | cuve | ||
fr | miel | ||
fr | sel | ||
fr | salaison | ||
fr | procuratores bafiorum | ||
fr | commercialisation | ||
fr | laine | ||
fr | soie | ||
fr | lin | ||
fr | au détail | ||
fr | édit du Maximum | ||
fr | monopole impérial | ||
fr | archéologie | ||
fr | purpurissum | ||
fr | taberna purpuraria | ||
fr | officina | ||
fr | Purpurarius | ||
fr | πορφυροπώλης | ||
en | archaeology | ||
en | purple | ||
en | shells | ||
en | dye | ||
en | craftsmen | ||
en | experimental archaeology | ||
en | trade | ||
en | symbol | ||
en | Roman Empire | ||
en | Antiquity | ||
en | recipe | ||
en | Pliny of Ancia | ||
en | coastal production | ||
en | workshop | ||
en | reconstitution | ||
en | honey | ||
en | salt | ||
en | salting | ||
en | procuratores bafiorum | ||
en | marketing | ||
en | wool | ||
en | silk | ||
en | linen |