Le pavage des voies nantaises et leur entretien dans la première moitié du XVIIIe siècle (1720-1755)
Dans le cadre de mon master Histoire réalisé à Nantes Université, j’ai travaillé sur la question du Pavage des voies nantaises et leur entretien dans la première moitié du XVIIIe siècle (1720-1755). Pour cette recherche, les sources étudiées proviennent presque exclusivement des Archives municipales de Nantes, avec la série DD et la consultation des cotes 82, 94, 137, 142, 171 à 179, 181, 249, 25...2, 254, 266, 274, 277, 280, 281, 288, 294 à 298, 321, 350, 351 et 355 que la liasse C 378 des Archives départementales de la Loire-Atlantique vient compléter.
Au cours de ce travail, j’ai été amené à reconstituer les marchés publics de pavage passés par la ville avec les entrepreneurs locaux. La mention de leurs noms dans les procès-verbaux d’adjudications m’a permis d’identifier 61 personnes différentes qui se présentent sur 75 marchés passés entre 1720 et 1755. Si je n’ai pas pu faire d’analyse prosopographique, les documents étudiés permettent tout de même de mettre au jour une partie des liens qui les unissent.
• Les liens professionnels d’abord. La fourniture obligatoire d’une caution sous peine de perte du marché – si elle sert normalement seulement de garantie pour la ville, dans les faits elle se partage dans le marché avec l’adjudicataire – et l’existence de certaines sociétés passées devant notaire permettent d’avoir un aperçu du réseau des professionnels ou amateurs nantais du pavage.
• Les liens familiaux ensuite, que le patronyme et la mention de la filiation paternelle indiquent clairement. Ainsi, on retrouve de véritables dynasties de paveurs – les Cacault ou les Lebeau – et d’ailleurs, bien souvent, les liens familiaux recoupent ceux professionnels.
J’ai souhaité représenter ces liens à l’aide de plusieurs analyses de réseaux. Tout d’abord il s’agissait de faire figurer la natures des liens qui les unissent, professionnels et/ou familiaux afin de représenter l’étendue du réseau des paveurs nantais. Une deuxième analyse a permis de symboliser le poids des liens via la récurrence des cautionnements entre certains entrepreneurs. Ces deux analyses font ressortir un groupe d’une trentaine de paveurs professionnels, presque omniprésents dans les marchés, face aux autres noms qui n’apparaissent que peu dans mes sources. Il faut d’ailleurs souligner que cette récurrence ne concerne que les personnes désignées comme « paveurs » par le greffier municipal lors des adjudications, quand aux autres, leur profession n’est soit pas spécifiée, soit se sont des architectes et/ou charpentiers. Enfin, parmi ces entrepreneurs les plus présents, certains noms ressortent également plus que les autres. Aussi, pour une troisième et dernière analyse il s’est agit de représenter le réseau de Bertrand Guillet – paveur le plus actif de notre période – et l’écart des liens qui l’unissent avec les autres entrepreneurs. Si ce cas est caractéristique, on se rend compte qu’il connaît presque tous ses collègues nantais, les autres entrepreneurs doivent eux aussi être dans une situation semblable.
Pour ce mémoire j’ai également réalisé des cartes des banlieues nantaises – la partie des grands chemins dont l’entretien est à la charge de la ville – sur différents plans afin d’en permettre une représentation claire. Pour cela, les toisés réalisés par l’ingénieur de la ville puis ses architectes-voyers offrent une description précise des chemins et voies de cette ville « carrefour ».
Mots-clés
Nantes paveurs XVIIIe siècle époque moderne chemin de Paris chemin de Rennes chemin de Vannes chemin de Couëron chemin de la Bastille chemin de Barbin chemin de Toutes aides ligne des Ponts chemin de Toutes vertus chemin de Clisson chemin de la Rochelle arche de Greneraie Bertrand Guillet François Cacault banlieues nantaisesLicence
Creative Commons Attribution 4.0 International (CC-BY-4.0)Collection
nakala:title | Français | Le pavage des voies nantaises et leur entretien dans la première moitié du XVIIIe siècle (1720-1755) | |
nakala:creator | Ivan Roux | ||
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Dans le cadre de mon master Histoire réalisé à Nantes Université, j’ai travaillé sur la question du Pavage des voies nantaises et leur entretien dans la première moitié du XVIIIe siècle (1720-1755). Pour cette recherche, les sources étudiées proviennent presque exclusivement des Archives municipales de Nantes, avec la série DD et la consultation des cotes 82, 94, 137, 142, 171 à 179, 181, 249, 252, 254, 266, 274, 277, 280, 281, 288, 294 à 298, 321, 350, 351 et 355 que la liasse C 378 des Archives départementales de la Loire-Atlantique vient compléter. Au cours de ce travail, j’ai été amené à reconstituer les marchés publics de pavage passés par la ville avec les entrepreneurs locaux. La mention de leurs noms dans les procès-verbaux d’adjudications m’a permis d’identifier 61 personnes différentes qui se présentent sur 75 marchés passés entre 1720 et 1755. Si je n’ai pas pu faire d’analyse prosopographique, les documents étudiés permettent tout de même de mettre au jour une partie des liens qui les unissent. • Les liens professionnels d’abord. La fourniture obligatoire d’une caution sous peine de perte du marché – si elle sert normalement seulement de garantie pour la ville, dans les faits elle se partage dans le marché avec l’adjudicataire – et l’existence de certaines sociétés passées devant notaire permettent d’avoir un aperçu du réseau des professionnels ou amateurs nantais du pavage. • Les liens familiaux ensuite, que le patronyme et la mention de la filiation paternelle indiquent clairement. Ainsi, on retrouve de véritables dynasties de paveurs – les Cacault ou les Lebeau – et d’ailleurs, bien souvent, les liens familiaux recoupent ceux professionnels. J’ai souhaité représenter ces liens à l’aide de plusieurs analyses de réseaux. Tout d’abord il s’agissait de faire figurer la natures des liens qui les unissent, professionnels et/ou familiaux afin de représenter l’étendue du réseau des paveurs nantais. Une deuxième analyse a permis de symboliser le poids des liens via la récurrence des cautionnements entre certains entrepreneurs. Ces deux analyses font ressortir un groupe d’une trentaine de paveurs professionnels, presque omniprésents dans les marchés, face aux autres noms qui n’apparaissent que peu dans mes sources. Il faut d’ailleurs souligner que cette récurrence ne concerne que les personnes désignées comme « paveurs » par le greffier municipal lors des adjudications, quand aux autres, leur profession n’est soit pas spécifiée, soit se sont des architectes et/ou charpentiers. Enfin, parmi ces entrepreneurs les plus présents, certains noms ressortent également plus que les autres. Aussi, pour une troisième et dernière analyse il s’est agit de représenter le réseau de Bertrand Guillet – paveur le plus actif de notre période – et l’écart des liens qui l’unissent avec les autres entrepreneurs. Si ce cas est caractéristique, on se rend compte qu’il connaît presque tous ses collègues nantais, les autres entrepreneurs doivent eux aussi être dans une situation semblable. Pour ce mémoire j’ai également réalisé des cartes des banlieues nantaises – la partie des grands chemins dont l’entretien est à la charge de la ville – sur différents plans afin d’en permettre une représentation claire. Pour cela, les toisés réalisés par l’ingénieur de la ville puis ses architectes-voyers offrent une description précise des chemins et voies de cette ville « carrefour ». |
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banlieues nantaises |