Les cadres d'Europe du Sud et du monde méditerranéen : actes de la journée du 19 novembre 2004

DOI : 10.34847/nkl.cb01v9j0 Hdl : 11280/21f9f5af Publique
Auteur : Anonyme

Cahier n°8 : Actes de la huitième journée d'étude du GDR Cadres organisée par le Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (Lest-CNRS), à Aix-en-Provence, le 19 novembre 2004.

Fichier  
Visualisation

ID : 10.34847/nkl.cb01v9j0/59a9833673dba4407a94390069913829f65c7836

Url d'intégration : https://api.nakala.fr/embed/10.34847/nkl.cb01v9j0/59a9833673dba4407a94390069913829f65c7836

Url de téléchargement : https://api.nakala.fr/data/10.34847/nkl.cb01v9j0/59a9833673dba4407a94390069913829f65c7836

Citer
Partager
Déposée par Christine Daussin le 12/08/2019
nakala:title Les cadres d'Europe du Sud et du monde méditerranéen : actes de la journée du 19 novembre 2004
Cahier du GDR Cadres n°8
nakala:creator Anonyme
nakala:created 2004-11-19
nakala:type dcterms:URI Présentation
nakala:license Creative Commons Attribution 4.0 International (CC-BY-4.0)
dcterms:abstract "Il s’agissait de la seconde journée traitant des cadres dans d’autres pays que la France, la première s’étant saisie des « cadres dans les pays d’Europe occidentale » - Belgique, Royaume Uni, Allemagne, Espagne - (cf. Cahier 1). Au cours de cette rencontre, la question de la comparabilité, tant sur le plan épistémologique qu’au niveau empirique, des situations nationales avait été posée frontalement dans plusieurs contributions : comment parler de « cadres » dans d’autres pays que le nôtre, qui a donné le plus tôt et le plus nettement une véritable consistance institutionnelle et symbolique à cette notion, sans céder au piège d’une sorte d’ethnocentrisme ?
On sait que l’approche sociétale, fondée au LEST au cours des années 1970-1980, apporte une alternative originale à la double impasse de l’universalisme et du culturalisme, en braquant le projecteur sur les systèmes nationaux de rapports sociaux qui donnent cohérence et sens, notamment, aux catégories socioprofessionnelles comme construits sociaux. Les échanges intervenus lors la première journée d’étude insistaient plutôt sur les obstacles à la diffusion de la signification française de la notion de cadre dans l’espace européen, les efforts de représentation syndicale – EUROCADRES, Confédération Européenne des Cadres – se heurtant à la force des tendances économiques néo-libérales poussant à la segmentation et à l’individualisation de la gestion des populations de type « cadres » dans la plupart des pays étudiés.
L’ambition comparative est moins explicitement présente dans ce numéro. En même temps, tous les auteurs sont soumis à cette difficulté : essayer de traiter d’une catégorie dont l’institutionnalisation, la signification, et finalement la composition diffèrent plus ou moins profondément de la situation française, mais qui dans chaque cas présente néanmoins un certain nombre de traits similaires à celle-ci.
S’il est pertinent de rassembler ces contributions et d’organiser autour d’elles les échanges scientifiques, c’est, au minimum, que des populations exerçant des fonctions professionnelles équivalentes à nos cadres existent dans ces pays, et y sont confrontés à des enjeux pour une part communs : rôle historiquement central de la figure de l’ingénieur (Espagne) ; tensions entre les formations et les emplois occupés (Grèce) ; développement des formations supérieures de type « tertiaire », tout comme le recul généralisé du « développementalisme » et/ou de la puissance publique et la montée des régulations économiques libérales.
Au mieux, c’est que l’influence du modèle français s’est exercée, de manière plus ou moins directe ou diffuse, dans bon nombre des pays dont il est fait ici état : par la présence coloniale dans les trois pays du Maghreb et en Syrie ; par le rôle d’institutions de formation (Polytechnique pour le Maghreb ; autres institutions de formation pour le Portugal, le plus proche du cas français) ; par le rôle contemporain enfin de la circulation des élites au sein d’aires géographiques de plus en plus étendues.
Cette influence se retrouve a minima dans la traduction du mot « cadre » dans la langue indigène, mais sans qu’elle fasse l’objet d’une véritable réappropriation dans son usage vivant ni dans les représentations du monde social (Syrie). Elle peut aller jusqu’à la transposition directe du système français de classification socioprofessionnelle, ce dernier étant concurrencé partout par le modèle de la CITP (ISCO en anglais) sous influence anglo-saxonne (Algérie). Elle peut enfin se retrouver dans des modes de mobilisation sociopolitiques comparables à l’histoire française, le cas italien étant très suggestif, par ses ressemblances – l’importance d’une logique défensive dans un conjoncture de fortes luttes ouvrières – comme par ses différences – rôle de frein du patronat, rôle plus central des cadres dirigeants.
En voyageant dans ces pays d’Europe du Sud et des autres rives de la Méditerranée, le lecteur se convaincra en tous cas un peu plus de la nécessité de réinscrire en permanence sa réflexion sur les catégories sociales dans l’histoire de formations sociales toujours singulières mais jamais isolées des dynamiques et des flux technologiques, économiques et culturels." (Paul Bouffartigue et André Grelon)
dcterms:contributor Grelon, André
Pochic, Sophie
Bouffartigue, Paul
Karvar, Anousheh
Athanassouli, Kyriaki
Ghaffari, Sarah
Bechir Ayari, Michael
Benguerna, Mohamed
Gobe, Éric
Herranz, Gonzales Roberto
Longuenesse, Élisabeth
Ricciard, Ferruccio
Rodrigues, Maria de Lurdes
dcterms:creator Grelon, André (Éditeur scientifique)
Groupement de recherche "CADRES" (GDR n°2334)
Bouffartigue, Paul (Éditeur scientifique)
dcterms:description Cahier n°8 : Actes de la huitième journée d'étude du GDR Cadres organisée par le Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (Lest-CNRS), à Aix-en-Provence, le 19 novembre 2004.
dcterms:license dcterms:URI https://creativecommons.org/licenses/by/4.0
dcterms:spatial Syrie
Italie
Grèce
Égypte
Portugal
Tunisie
Algérie
Espagne
dcterms:subject Cadres (personnel)
Ingénieurs
Sociologie du travail
Éducation et emploi
Identité professionnelle
Catégories socio-professionnelles
Europe du Sud
Méditerranée (région)
dcterms:tableOfContents Introduction à la journée d’étude – p. 3
Rapport sur les communications de R. Herranz-Gonzales et A. Karvar, Sarah Ghaffari – p. 5
La situation de travail et la situation de marché des « cadres » en Espagne, Roberto Herranz Gonzales – p. 10
La trajectoire des polytechniciens dans l’espace Franco-Maghrebin : des indépendances à l’instauration du nouvel ordre économique, Anousheh Karvar – p. 25
Rapport sur les communications de N-E. Hammouda et d’E. Longuenesse, Paul Bouffartigue – p. 44
Les cadres dans les classifications socioprofessionnelles algériennes (pratique des organismes statistiques), Nacer-Eddine Hammouda – p. 48
Cadres, spécialistes, professionnels ou techniciens. Remarques sur les nomenclatures socioprofessionnelles et la situation des professions diplômées en Égypte et en Syrie, Élisabeth Longuenesse – p. 67
Rapport sur les communications de M. Bechir Ayari et E. Gobe, et de M. Benguerna, Andre Grelon – p. 84
Les cadres supérieurs de la fonction publique tunisienne : réalités d’une condition socioprofessionnelle, Michael Bechir Ayari et Éric Gobe – p. 87
Cadres techniques et société en Algérie. L’héritage professionnel en question, Mohamed Benguerna – p. 101
Réflexions sur la construction institutionnelle d’une catégorie. Rapport sur les communications de K. Athanassouli, F. Ricciardi ET M. L. Rodriguez, Sophie Pochic – p. 108
L’insertion professionnelle des jeunes diplômés des filières littéraires en Grèce, Kyriaki Athanassouli – p. 113
Entre quadri et dirigenti : les cadres en Italie, Ferruccio Ricciard – p. 123
Ingénieurs et “cadres” au Portugal, Maria de Lurdes Rodrigues – p. 137
dcterms:temporal 2000-2010
dcterms:type Colloques et conférences