Lettre de Esprit Calvet à Jean-François Séguier, 1778-08-12
n° Au château de Saint Privat, près du pont du Gard, sur un cippe de pierre grossière, de forme oblongue n° 2 au même château, sur une pierre carrée, enchâssée sans le mur d’une tour.
[Ménard 266.]
N° 1
SANCTI
TATI
IOVIS.ET
AVGVSTI
SACRVM
LVCILIVS
CESTI F
Ex scripti
N° 2
[Ménard 345.]
D M
VETVLLIAE
TERENTVLLAE
TITIAE.DANO
TALE. MATRI
P.
Ex scripti
Je vis au même château ...une autre inscription très conservée, mais trop élevée pour pouvoir les copier sans reproche, elle est sépulcrale et il y est question d’un KARIVS MACRINVS [Ménard 340.]
Je me suis empressé, Monsieur et cher ami, de vous faire part de ces deux inscriptions que je copiai [fol. 137v] vendredi dernier. La première m’a paru très intéressante par ses expressions et l’excès de flatterie qui y règne. Je ne crois pas qu’elles soient publiées, vous en jugerez bien mieux que moi.
Ce n’est pas tout. Je me suis souvenu que vous m’avez un jour demandé deux pierres arrachées de la cime du Mont Ventoux. Vous vouliez voir par vos yeux si c’était grès ou pierre calcaire. J’ai profité pour vous satisfaire de la curiosité d’un homme sûr et intelligent qui a fait dans ce mois le voyage du Mont Ventoux. C’est Monsieur le vice-régent de cette ville, il m’en a apporté les deux fragments que je vous envoie. Vous pouvez compter qu’ils ont été rompus du corps même de la montagne et dans sa plus grande élévation.
Reçoit-on encore à Nîmes les cahiers du journal des savants, depuis la banqueroute de Lacombe qui l’imprime, c’est-à-dire depuis 5 mois nous ne le recevons plus ici. J’ai payé pour toute cette année et malgré cela point de [fol. 138] journal. J’ai écrit, on ne répond point. Quel parti prendre, dites m’en votre avis. Je ne sais si cet ouvrage se continue. En tout cas, il y a là une insigne vilénie.
Je suis toujours avec mes sentiments ordinaires,
Monsieur et cher ami
Votre très humble et très obéissant serviteur
Calvet
Avignon, ce 12 août 1778.
[fol. 138v] Avec un petit paquet de pierres
À Monsieur
Monsieur de Séguier
À Nîmes
Personnes citées : Jacques Lacombe (1724-1811), avocat et libraire français, vice-régent de l’officialité d’Avignon.
Mots-clés
Antiquités (général)Licence
Creative Commons Attribution 4.0 International (CC-BY-4.0)Collection
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n° Au château de Saint Privat, près du pont du Gard, sur un cippe de pierre grossière, de forme oblongue n° 2 au même château, sur une pierre carrée, enchâssée sans le mur d’une tour. [Ménard 266.] N° 1 SANCTI TATI IOVIS.ET AVGVSTI SACRVM LVCILIVS CESTI F Ex scripti N° 2 [Ménard 345.] D M VETVLLIAE TERENTVLLAE TITIAE.DANO TALE. MATRI P. Ex scripti Je vis au même château une autre inscription très conservée, mais trop élevée pour pouvoir les copier sans reproche, elle est sépulcrale et il y est question d’un KARIVS MACRINVS [Ménard 340.] Je me suis empressé, Monsieur et cher ami, de vous faire part de ces deux inscriptions que je copiai [fol. 137v] vendredi dernier. La première m’a paru très intéressante par ses expressions et l’excès de flatterie qui y règne. Je ne crois pas qu’elles soient publiées, vous en jugerez bien mieux que moi. Ce n’est pas tout. Je me suis souvenu que vous m’avez un jour demandé deux pierres arrachées de la cime du Mont Ventoux. Vous vouliez voir par vos yeux si c’était grès ou pierre calcaire. J’ai profité pour vous satisfaire de la curiosité d’un homme sûr et intelligent qui a fait dans ce mois le voyage du Mont Ventoux. C’est Monsieur le vice-régent de cette ville, il m’en a apporté les deux fragments que je vous envoie. Vous pouvez compter qu’ils ont été rompus du corps même de la montagne et dans sa plus grande élévation. Reçoit-on encore à Nîmes les cahiers du journal des savants, depuis la banqueroute de Lacombe qui l’imprime, c’est-à-dire depuis 5 mois nous ne le recevons plus ici. J’ai payé pour toute cette année et malgré cela point de [fol. 138] journal. J’ai écrit, on ne répond point. Quel parti prendre, dites m’en votre avis. Je ne sais si cet ouvrage se continue. En tout cas, il y a là une insigne vilénie. Je suis toujours avec mes sentiments ordinaires, Monsieur et cher ami Votre très humble et très obéissant serviteur Calvet Avignon, ce 12 août 1778. [fol. 138v] Avec un petit paquet de pierres À Monsieur Monsieur de Séguier À Nîmes Personnes citées : Jacques Lacombe (1724-1811), avocat et libraire français, vice-régent de l’officialité d’Avignon. |
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dcterms:language | dcterms:RFC5646 | français (fr) | |
dcterms:publisher | [responsable édition] Emmanuelle Chapron | ||
dcterms:rightsHolder | Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes | ||
dcterms:source | [établissement de conservation] Nîmes, Bibliothèque Carré d'Art [cote] ms. 417, fol. 137-138 | ||
dcterms:spatial | [lieu d'expédition] Avignon (France) | ||
[lieu de destination] Nîmes (France) | |||
dcterms:subject | Antiquités (général) | ||
dcterms:type | Petits correspondants |