2.2. Les outils audionumériques d’analyse du son et de la musique dans le cadre de l’analyse d’interprétations enregistrées : objectifs, méthodes et limitations FR | EN
De nombreux outils audionumériques d’analyse du son et de la musique sont aujourd’hui disponibles pour analyser les enregistrements dans le cadre de l’analyse musicologique. Parmi ceux-ci, on dispose d’outils qui permettent une écoute « augmentée », d’outils de visualisation et d’annotation du signal audio (forme d’onde, différents types de sonagrammes, coefficients d’énergie dans les bandes criti...ques, matrice de similarité, etc.), d’outils d’extraction de données acoustiques, nommés « descripteurs audio » (RMS, loudness, brightness, spectral roll-off, spectral centroid, noisiness, attack time, chromagramme, courbe de nouveauté, etc.) et d’outils qui offrent la possibilité de transformer et de déconstruire certains paramètres sonores (séparation des sources ou des canaux, ralentissement/accélération, filtrage, modification de la hauteur, du rythme et de la dynamique, segmentation et réordonnancement, etc.). Cette intervention a pour objectif de mener une réflexion épistémologique sur l’utilisation de ces outils dans le cadre de l’analyse d’interprétations enregistrées (Cook et al., 2009 ; Fabian, 2015 ; Lalitte, 2015 ; Nattiez, 2013 ; Rink, 2002). Il s’agira de présenter, à travers quelques exemples tirés de la littérature analytique, les objectifs, les possibilités et les limitations des trois principales approches méthodologiques actuelles: performativiste, comparativiste et structuraliste.